Le nouveau projet de l’EC Orléans Volley : le développement du sport féminin de haut niveau
Jeudi dernier se tenait la conférence de presse de l’Etudiant Club Orléans Volley, l’occasion pour les dirigeants de présenter leur projet de plus en plus ambitieux.
Tandis que le club, nouvellement promu en National 2, le troisième échelon du volley français, s’orientait vers l’objectif du maintien, le nouveau soutien de la Mairie orléanaise a redistribué les cartes. L’ECO et son président, Julien Rassat, peuvent désormais rêver plus grand : une montée en Elite Féminin à la fin de la saison, le second niveau national.
Un changement de cap tardif
L’arrivée de Thomas Renault en tant qu’adjoint chargé des sports à la Mairie y semble pour beaucoup. Avec cette nouvelle impulsion et cet appui financier désormais assuré par la municipalité, il a fallu s’adapter rapidement à la nouvelle situation. « Les filles ont accueilli la nouvelle avec le sourire, elles sont vraiment motivées, d’autant plus qu’elles viennent de vivre les joies d’une montée à l’échelon supérieur cette année » confessait Emmanuel Turpinat, le coach orléanais. Ce nouvel objectif a dû enclencher un processus de recrutement rapide pour l’entraineur : « Nous avons ciblé rapidement deux joueuses pour nous renforcer. Joana Gonzalez vient du Portugal, évoluait l’an dernier en première division portugaise, est réceptionneuse et Barbara Duarte, une centrale Brésilienne ».
Bâtir une équipe solide est fondamental malgré l’urgence du calendrier, comme nous l’expliquait celui qui est à la tête de l’équipe depuis 4 ans : « On a gardé l’ossature de la saison précédente, en gardant nos recrues comme Fanta Koné et Roxane Henrard. Nous nous appuyons sur des joueuses du cru, jeunes et vraiment motivées ». Motivée par le projet orléanais, Joana Gonzalez soulignait « la grande opportunité de jouer dans un nouveau championnat et dans un autre pays », tout en confiant déjà aimer Orléans.
« On estime les chances de montées à 75%. Entre les réserves d’équipes des niveaux supérieurs qui ne pourront pas monter, avec nos cadres importantes comme Fanta qui connait les luttes pour accéder aux échelons supérieurs et le niveau global de la poule, nous pouvons envisager de grandes choses » déclarait l’entraîneur, plein de confiance mais pas dénué d’impatience : « J’ai hâte d’être à la semaine prochaine pour l’ouverture du championnat (le 27 Septembre, ndlr). Nous ferons face à une jeune et bonne équipe contre qui nous devrons être intraitables. Ce match contre Saint Cloud est un premier vrai test ».
Si l’entraîneur nous avouait désirer « une équipe belle à voir jouer, avec un jeu vif dont le poste de passeuse est clé », Thomas Renault, qui a l’expérience du haut niveau, pense déjà créer « une atmosphère pour les matchs à domicile. Le but est que les filles qui viennent jouer ici ne se sentent pas sereines, comme dans un chaudron ».
Encourager le sport féminin dans le bassin orléanais
Alors que les objectifs fixés avec la Mairie ont été revu à la hausse, les moyens pour y parvenir vont devoir également évoluer. Le club, dont le statut est toujours associatif (aucune joueuse en contrat professionnel, seulement des contrats à durée déterminée), souhaite faire grossir son nombre de bénévoles.
Développer un centre de formation est également l’objectif à terme pour le club. Pour cela, Julien Rassat nous expliquait alors devoir « se rapprocher de lycées pour encourager les jeunes à s’inscrire et faire vivre la structure et le futur centre de formation ». « On travaille avec certains quartiers de l’agglomération, notamment celui de La Source dans lequel nous faisons un travail de formation » expliquait Emmanuel Turpinat. L’objectif annoncé est donc d’évoluer vers un statut professionnel et de faire grandir le sport féminin. « Il y a de la place pour le sport féminin à Orléans. On aimerait créer un engouement et attirer des familles le Dimanche à 14h pour voir les matchs, façon brunch dominical » évoquait Thomas Renault. Romain Lonlas, responsable des grands évènements sportifs, lui emboitait le pas : « On doit faire les choses maintenant, sous l’impulsion de Thomas. Pérenniser le sport féminin de haut niveau, faire de cette nouveauté quelque chose d’attractif et non concurrentiel vis-à-vis des autres sports collectifs »
L’EC Orléans fêtera son retour à la compétition dès Dimanche 27 Septembre face à Saint Cloud et recevra le JSA Volley de Bordeaux la semaine suivante.
Très bel article Julien.
Bonne chance et allez les filles !