Carton plein pour Duel en Terre des Farangs, troisième édition

La troisième édition de Duel en Terre des Farangs a tenu toutes ses promesses, ce samedi soir au Palais des sports d’Orléans.

Une salle chauffée à blanc

Les 2500 spectateurs du Palais des sports d’Orléans ont donné de la voix pour les combattants locaux et en ont pris plein les yeux. Les affiches n’ont pas déçu. Dès l’après-midi, l’enceinte orléanaise a proposé des combats amateurs et enfants. À 18h30, l’arène affichait quasiment complet : l’occasion pour les 2500 spectateurs de soutenir Rudy Cacciola qui ouvrait la carte du soir. Dès le début du combat, son opposant, Jessy Katambaie, le cadrait parfaitement. Bien que Cacciola trouvait du rythme au second round, Katambaie imposait une boxe en ligne, rudimentaire et diablement efficace dans le troisième round qui traçait son chemin vers la victoire.

Jérémy Monteiro s’offre une victoire en main-event

Combat phare de la soirée, Jérémy Monteiro a fait parler son allonge et sa fréquence face à Christopher Walter. Monteiro a étouffé son adversaire au fur et à mesure du combat, proposant une cadence très soutenue. Le boxeur coaché par Moussa Konaté s’impose à la décision, avec une maîtrise parfaite de son allonge.

Une dernière victorieuse pour Kévin Suzanne

Membre du Fight Club Malesherbois, Kévin Suzanne s’est offert un joli cadeau pour sa dernière en carrière. Face à Mike Garros qui offrait un beau challenge sportif, Suzanne a pris le rythme à son compte en montrant une large palette technique. Confiant, presque trop, celui qui combattait pour la dernière fois a voulu jouer et profiter. Garde basse, sourire rendu par son adversaire, il s’en est fallu de peu pour que Suzanne n’éteigne Garros, néanmoins bien revenu dans le 3ème round. Kévin Suzanne remporte ainsi le combat à la décision, après avoir gratifié le public de quelques spinning back fist et entre changement de gardes.
« Je me suis entrainé à fond dans mon coin, avec ma femme et mes enfants. Je n’ai pas d’entraîneur, je n’avais qu’eux comme soutien. Je suis très heureux » confiait-il, ému après le verdict des juges.

« Salut, combien tu pèses ? »

« Jeudi soir, on m’appelle et on me demande combien je pèse » expliquait Sonia Dinh, venue de Suisse pour combattre. Prévenue en « short notice » suite à une blessure, l’organisation lui propose de venir combattre… Dans 48 heures. « J’ai d’abord dit oui et ensuite, j’ai regardé qui c’était ». Ann-Linh Nguyen, son adversaire du soir, était plutôt du genre dure à cuire. Après les 3 premiers rounds, alors que les gants sont retirés, les juges annoncent une égalité. Après un long moment de flottement, les deux femmes doivent remettre les gants et croiser le fer de nouveau pour un « extra-round ». Une mort subite, le graal allant à celle qui s’emparera du dernier round. Sonia Dinh impose son allure, avance constamment et fait mouche. À la décision, la ceinture repart en Suisse. Avec Sonia.

Une ceinture européenne entre deux princes de la violence

Pour cette ceinture européenne WKN, les spectateurs ont eu droit au combat de la soirée. Ilias Krafi s’impose par décision, après avoir été proche de finaliser l’Espagnol Alejandro Oteo. Ilias, plus technique, prenait le dessus et faisait fasciller son adversaire, chancelant. Dur au mal, Oteo profitait de la moyenne distance pour contrer Krafi. Poussé par toute la salle, Ilias restait fidèle au plan, restant calme malgré quelques moments de sauvagerie toujours contrôlé. Quand Krafi engageait, il gérait l’échange. Epuisé, Oteo s’inclinait par décision tandis qu’Ilias Krafi rendait hommage aux conseils de son coach. « J’ai écouté les conseils de Steeve, ça a payé. L’adversaire venait du taekwondo, je savais que ça allait être compliqué. De toute façon, je suis tout le temps prêt. Toute l’année. »

Le jeune Hennequin s’impose contre Mikael De Oliveira, le vétéran

Après presque sept ans sans combattre, le retour de Mikael De Oliveira sur le ring avait tout d’un traquenard. Face à un fighter jeune mais déjà expérimenté en la personne de Théo Hennequin, le premier round allait être crucial. On sentait De Oliveira avec un petit retard à l’allumage, un diesel face à un taureau aux leg-kicks ultra efficaces. Lorsque que Mikael tente d’initier, Théo réplique instantanément. Si le kickboxing est une conversation, Hennequin adore couper la parole dans ce premier round. Le vétéran trouvait sa distance et son timing pour cueillir le plus jeune et le troisième round annonçait une bataille serrée. La rapidité de Théo Hennequin et sa faculté à boxer dans la poche grâce à un solide menton furent clé pour la victoire du plus jeune des deux combattants. Assurément l’un des combats de la soirée !

Reda Essaidi, Odin Payen à la décision

Assené de coups de coude au premier round par Janith Akmeemana, Reda Essaidi a su s’imposer à la faveur d’un dernier round de muay-thaï dans lequel il proposa un travail au corps intéressant (genoux en clinch) et de belles combinaisons d’anglaise. De son côté, Odin Payen arracha la décision face à Eddy Octovia grâce à de puissants front-kick et un travail de sape durant tout le combat.

Rodrigues et Cocu, un cran au-dessus

Habitué des galas de la région, Nicolas Herry n’a pas trouvé la solution face à Edilson Rodrigues, imposant par ses kicks très puissants. Ce dernier a fait du dégât, tant en initiant qu’en contrant Herry qui a tout tenté jusqu’à la fin.
Chouchous du public, Rustam Ozmanyan et son jeu de jambes se sont fait cadenasser par son opposant du soir, Jordan Cocu.

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