Une autre vision de l’ancien Centre Pénitentiaire d’Orléans
L’art, ce n’est pas que la peinture, la musique, la sculpture ou les formes que l’on connait en général. C’est aussi l’image et la façon de la traiter. Rencontre avec Florian Rouzaud Cornabas qui a mis en lumière, avant sa destruction, le Centre pénitentiaire d’Orléans. Un artiste à sa manière
Pourquoi as tu fait cette série ?
Cette série est l’occasion pour moi de filmer mes installations lumineuses, de les sortir du cadre d’une exposition ou d’un festival. Je crée une résonance, une sorte de dialogue entre le lieu et l’installation. Ce travail de recherche d’image fait partie intégrante de ma démarche artistique.
C’est ton métier ?
Je suis ingénieur informatique de métier mais je consacre mon temps libre à un art qui associe technologie, lumière et son.
Sur quoi porte la série ?
La série PSR est une immersion parmi les vestiges de la civilisation humaine où prospère et émerge une forme de vie minimale et technologique. Ce monde qui a vu la fin de l’anthropocène, vibre au son d’un nouveau langage, celui de la lumière. Une grammaire faite de couleurs, de pulsations et de gradients prend ici naissance. Les vocalises numériques des machines sont la nouvelle identité sonore de ces lieux. On assiste alors aux balbutiements d’une vie renouvelée et enracinée où l’ère de l’homme semble révolue.
Pourquoi la prison ?
Les murs de cette prison son chargés d’une histoire humaine. Avant sa destruction, elle s’est retrouvée vidée de tout ce qui faisait son existence. J’ai vu cela comme une chance de lui donner une nouvelle vie, une nouvelle identité.
Quel était le premier opus ?
PSR-189 est le premier opus de la série. On y suit une colonie de cubes lumineux qui occupent une ancienne maison Orléanaise.