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INTERVIEW DE BEN (L’ONCLE SOUL)

RENCONTRE AVEC BEN SUR LE FESTIVAL O´TEMPO

Benjamin Duterde, de son nom de scène Ben l’Oncle Soul au début de sa carrière, puis Ben à partir de 2020, est un chanteur français né le 10 novembre 1984 à Tours.

Il compte 5 albums studio à son actif, dont le dernier en date, RED MANGO, sorti en avril 2022.

Nous avons eu le plaisir de le rencontrer juste avant son concert, le dimanche 28 août sur le Festival O’TEMPO à Boigny sur Bionne.

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Bonjour BEN, comment est né ton dernier album RED MANGO et pourquoi ce choix artistique de reprises en reggae ?

Cet album est une parenthèse dans mon parcours. Le reggae est l’un des piliers qui ont fait ce que je suis aujourd’hui dans ma musique, mes inspirations et mes influences. Sur cet album, j’ai enregistré 9 titres avec les MONOPHONICS (Jazz band de San Francisco). L’idée est de faire des covers de chansons plutôt pop soul. J’ai voulu les embarquer dans l’aventure reggae du fait de mes origines caribéennes, mon père étant caribéen.

Je pensais avoir fait le tour de la question identitaire d’abord à mon adolescence, puis ensuite en devenant homme. Mais cette question ressurgit avec la paternité en tant que métisse. On se pose des questions de transmission d’identité. En fait la paternité relance les questions identitaires.

Pourquoi enregistres-tu des titres majoritairement en anglais ?

C’est ma culture musicale. J’ai grandi avec la musique afro-américaine. C’est une sorte de cocon pour moi. De plus, étant donné que ce n’est pas ma langue maternelle, c’est un peu mon aventure, mon voyage. Il y a un coté super excitant à explorer la langue anglaise et c’est cool de la maitriser au sein d’une chanson. Lire un texte en tant que francais est enrichissant car la compréhension en est différente. Certaines expressions sont tellement éloignées du français ! C’est également l’idée de faire un pont entre la soul américaine et les Caraibes.

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O´TEMPO est un festival, quelle différence entre festival et concert en salle pour toi ?

Ce sont effectivement des expériences différentes. J’ai également fait des concerts au théâtre avec un public assis sur mon album hommage à Franck Sinatra. On a choisi le théâtre car c’était un spectacle autour du black Sinatra avec une influence afro-américaine à l’intérieur du jazz de Franck Sinatra. J’ai trouvé intéressant d’être face à un public assis car le concert a été pensé comme un spectacle avec une scénographie.
Sinon, au niveau de ma musique, c’est plus sympa quand les gens dansent.

En ce qui concerne la technique entre un concert extérieur et une salle, le travail est différent notamment en ce qui concerne les balances. Par exemple, en extérieur, le son résonne avec le vent. Lorsqu’il y a beaucoup de vent les sons peuvent disparaître. C’est gênant sur scène car en fait le vent emporte le son.
Sinon, en festival, les temps d’expression sont plus courts. En concert, on peut prendre plus de temps car les gens sont venus pour nous.

Dans un festival, la programmation implique beaucoup d’organisation. Étant donné qu’il ne faut pas dépasser 1h10 de spectacle en moyenne, c’est un choix stratégique à faire. Par exemple aujourd’hui je n’ai pas choisi les mêmes titres car ce ne sera pas la même ambiance l’après-midi qu’à 23 h. Mon répertoire est donc adapté à jouer en après-midi. On est plus dans un spectacle de l’ordre de l’écoute que de la fête.

Quels sont tes futurs projets personnels ?

J’ai un album qu’on va dévoiler à partir du mois d’octobre. Il a été composé et écrit pendant le confinement.

Pour une fois j’étais seul et je n’ai pas pu composer avec mes musiciens. Cela m’a permis de voir ce qu’il restait quand j’étais seul à composer et j’ai trouvé cela édifiant ! J’ai fait le point avec moi même et vu ce que j’étais capable de composer au piano. L’album a été enregistré ensuite avec les musiciens.

C’est donc un album né d’une forme d’isolement et j’ai trouvé ça cool de se retrouver face à soi dans sa création. En effet, quand on est artiste, on trouve de la vie et de la lumière dans toute chose et c’est justement dans ces moments de solitude qu’on est plus créatif. C’était une période très forte émotionnellement avec ses angoisses. Le côté éponge permet de transformer ces angoisses en matière positive. Cet album sera donc un retour à l’essentiel avec 10 titres issus de la période du confinement.

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