La photographe orléanaise Géraldine Aresteanu partout en France avec ETRANGER.E
Vous les avez sans doute aperçu dans les gares de l’Orléanais, tant ces portraits attirent le regard, lumineux et riches de leur histoire. En couleur, le mot « Etranger » écrit dans la langue d’origine des photographié(e)s. Depuis le 21 mars, le projet Etranger.e de la photographe orléanaise Géraldine Aresteanu est visible à Paris et dans toute la France. Son message ? Montrer que les travailleurs(ses) étranger(e)s contribuent à la réussite de notre société.
Il y a des personnes qui croisent votre vie et qui y laissent une trace. Par leur engagement, leur combat, la force qu’elles dégagent. Des personnes qui décident d’agir, d’essayer, avec leurs moyens, avec ce qu’ils sont. Géraldine Aresteanu est l’une d’entre elles et son super pouvoir, redoutable et puissant, c’est son appareil photo.
Elle est rentrée dans ma vie il y a une dizaine d’année lorsque j’ai découvert son travail. Tantôt là à sublimer le quotidien, valorisant les hommes et femmes qu’elle photographie dans leur intimité ou à travers leurs combats. Tantôt ici à dénoncer les inégalités, les violences ou les discriminations.
Le projet et sa génèse
Depuis plus de 20 ans, Géraldine photographie le monde du travail à travers ses différents acteurs : salariés, indépendants, patrons, alternants, stagiaires.. et ceci dans tous les secteurs d’activités : santé, agriculture, bâtiment, informatique, culture, éducation ou encore associatif. Un parcours qui lui a donné envie aujourd’hui de témoigner, convaincue de la richesse multiculturelle des entreprises et des institutions. C’est ainsi qu’est né ETRANGER.E avec l’ambition de placer la contribution positive de ces travailleurs.es au centre du rayonnement des entreprises françaises.
Le projet met également en lumière ceux et celles qui sont de l’autre coté, les entreprises, et qui leur font confiance en les recrutant.
Ce sont 32 femmes et hommes venant de 28 pays différents. Ils et elles, vous les croisez tous les jours. Ils et elles, sont le boulanger qui vous nourrit, le professeur qui vous instruit, la médecin qui vous soigne, la clown qui fait rire votre enfant malade à l’hôpital, le conducteur routier qui permet l’approvisionnement de vos magasins, la responsable assistance clientèle qui vous permet une rencontre amoureuse, le musicien qui vous enchante…
Tous et toutes lui ont fait confiance en lui donnant leur image et leur propre définition de l’Etranger, en fonction de leur vécu.
Une exposition sur le parvis de l’ Institut du Monde Arabe
« Etranger » a commencé son voyage lundi à Paris, plus exactement sur le parvis de l’Institut du Monde Arabe lors du vernissage de l’exposition. Une centaine de personnes étaient présentes pour accueillir, découvrir ce projet et entendre la voix de ceux et celles qui ont accepté de contribuer au projet de Géraldine, de prêter leur visage. Être le visage de tous.tes les autres.
Moment émouvant entre les mots de la photographe et les témoignages des photographié(e)s. Deux orléanaises d’ailleurs étaient présentes, Eva et Suzanne qui ont participé à la campagne. Cette dernière travaille à l’Ehpad Raymond Poulin comme aide soignante et a tenu à rappeler le professionnalisme du personnel soignant des établissements « Ne vous inquiétez pas, nous aimons notre travail et nous prenons bien soin d’eux. Prendre soin d’une personne âgée est un privilège« . Ces mots raisonnent fort dans cette période trouble où de mauvais traitements sont dénoncés dans l’orléanais, et ailleurs.
Les grandes affiches en 4x5m alpaguent le regard. Les plus petites, à hauteur de sol, appellent à la proximité. On se rapproche, pour regarder mieux ces visages, ces parcours de vie qu’on devine. Les portraits sont beaux, on reconnait la patte de la photographe. Fond sombre, regards lumineux et expressifs. Chaque visage nous raconte une histoire. Ces portraits sont renforcés par les mots des entreprises et institutions qui les emploient. En tout, elles sont 35 à avoir accepté de collaborer au projet et de soutenir le travail de Géraldine.
Comme tout excellent projet, c’est un travail d’équipe. La photographe est comme à son habitude très bien entourée. Pour ne citer qu’elle, le travail de la graphiste Séverine Charrier -qu’on retrouve sur de nombreux projets de la photographe- vient donner vie véritablement à l’ensemble en apportant une identité forte et un message percutant.
L’orléanaise Eva a accepté de donner son image au projet L’Orléanaise Suzanne a touché le public avec son discours.
Un projet diffusé partout en France et un livre
En plus de l’exposition sur le parvis de l’Institut du monde arabe, le Projet ÉTRANGER est diffusé dans toutes les grandes gares de France (dont la notre 🧡 ) ainsi que les centres commerciaux et plus de 500 lieux parisiens.
Un livre accompagne également le projet, aux éditions Alopex. Dedans, des textes autour du mot ETRANGER ainsi que les portraits et mots des travailleurs.es et de leurs employeurs.
Sortie le 12 avril, en précommande : https://fr.ulule.com/etranger/supporters/
Pour découvrir tous les textes et portraits :
www.etranger-e.org
https://www.instagram.com/projet_etranger.e
https://www.geraldinearesteanu.com/