culture

AJINCA retourne en NBA

Alors, oui, ce billet n’est pas spécialement en rapport direct avec Orléans… toutefois, sa venue prochaine dans la cité Johannique récemment avortée m’a donné l’envie décrire ces quelques lignes… et puis dans “nouvelle-Orléans”… y’a le mot Orléans nan ? :p

image

Il devait fouler le Palais des Sports la semaine prochaine, Orléans devait accueillir 2 champions d’Europe mais voilà, 1 seul sera là… le pivot de l’équipe de France championne d’Europe Alexis Ajinca signe à Orléans… enfin… la Nouvelle-Orleans.  Retour sur les raisons de croire (ou pas) en l’éclosion en NBA de cet ex champion de France et vice-champion du monde de BMX reconverti à l’âge de 11 ans en basketteur.

Ajin… quoi ?

Soyons honnêtes et commençons par des qualificatifs qui étaient encore plutôt communs il y a tout juste 2 ans à la simple évocation du nom Ajinca : « brêle », « nul » voire « mauvais » et dans le meilleur des cas nous avions droit à un « mouais » révélateur de la manière dont l’ex pivot de Strasbourg était perçu dans l’hexagone.

Inclus dans le groupe des géants français qui restaient vissés aux bancs de la NBA ou relégués en D-League, Ajinca souffrait en silence du syndrome populaire qui consiste à dénigrer tout joueur qui succombe prématurément aux sirènes du championnat américain plutôt que continuer à progresser dans notre bon vieux championnat Français. Incapable de lutter physiquement contre les mastodontes postes 5 américains et pas assez technique pour ruser efficacement, Alexis Ajinca était destiné à rester un autre éternel espoir déchu de la formation française parti se bruler les ailes au pays de l’oncle Sam.

Initialement drafté par Charlotte puis transféré à Dallas en faisant un passage par la D-League, Alexis Ajinca ne trouve pas sa place dans les meilleurs rosters du monde… On aurait pu craindre le pire quand il se vit transféré, en janvier 2011 des Mavericks vers les Toronto Raptors uniquement dans l’objectif de libérer une place dans l’univers impitoyable de Dallas.

Lock OUT

Quelques mois plus tard, en novembre 2011, la NBA ne reprend pas suite à un conflit opposant les joueurs à la ligue : libre aux joueurs de signer où ils le souhaitent, libre à eux de retourner chez eux ou de découvrir de nouvelles contrées, Alexis Ajinca décide de revenir à un de ses clubs formateurs : Hyères-Toulon, club avec lequel il prouve au bout de 2 matchs que son niveau est bien supérieur à celui qu’on imaginait. Même si les doutes subsistaient sur la capacité à reproduire sur du long terme ce type de performance (oui, on se souvient que Louis Labeyrie avec des stats de all-star au HTV), le club du sélectionneur de l’équipe de France, Strasbourgue (ndlr : prononciation à la George Eddy), décide de lui faire signer un contrat.

Révélation/Confirmation

Sous la houlette de Vincent Collet, la chrysalide se transforme en un beau papillon, un papillon capable d’emmener la SIG en finale de championnat avant d’aider l’Équipe de France à gagner un titre historique de champion d’Europe. Suite à ses performances sur la scène européennes, tant avec l’équipe nationale qu’avec son club, dès le début de la saison 2013-2014 des rumeurs l’envoyaient dans les plus grands clubs du vieux continent mais le 17 décembre, le couperet tombe : Alexis Ajinca retourne en NBA avec un contrat garanti de 2 ans. Il ne jouera donc pas en ProA contre Orléans mais en NBA avec la Nouvelle-Orléans, plus de cigogne sur le haut des toits mais un pélican en guise de mascotte, Alexis Ajinca qui a su en 2 ans conquérir le public français de par son niveau ET sa sympathie retourne de l’autre côté de l’Atlantique pour enfin y jouer un rôle majeur… mais y parviendra-t-il ?

En 5 points, les raisons d’y croire… et de ne pas croire en une résurrection en NBA

1/Alexis Ajinca connait déjà la NBA

          …Mais la NBA n’a jamais voulu croire en lui

2/ Il a progressé d’une manière très intéressante en 2 ans

          …Mais il souffre encore d’une certaine naïveté et s’est toutefois fait contrôler par une petite raquette Nanterienne ou Nancéenne

3/Il mesure 2m15 et rentre dans le cercle très fermé des 7 footers en NBA

          … MaisIl sera toujours un peu frêle par rapport à de nombreux pivots du championnat étasunien

4/New-orleans a coupé un joueur pour faire une place à Ajinca dans son roster

          …Mais en NBA, business is business, à la moindre opportunité Ajinca peut être barré par un autre pivot et gouter de nouveau au plaisir de rester sur le banc pendant de très longs matchs

5/Ajinca possède un shoot à 3-4 mètres vraiment fiable

           …Mais est-ce que cette plus-value s’intègrera dans les systèmes des Pelicans ?

Quoi qu’il en soit, à titre égoisto-personnel je suis déçu de ne pas le voir la semaine prochaine à Orléans… mais on ne peut que comprendre son choix, lui qui rêve faire une place en NBA.

Honnêtement, je ne croyais pas au Ajinca de sa première période NBA, je ne connaissais pas le personnage et était pour moi un autre anonyme joueur Français évoluant aux states… mais, en 2 ans, à force de travail, de rigueur et d’une proximité rare avec le public ProA, je dois avouer qu’il est devenu un des joueurs que j’apprécie tout particulièrement…

Toutefois cette nouvelle est bénéfique pour les Orléans que ce soit l’ancienne… ou la nouvelle !

#ALLEZ ORLEANS et GO OLB !

PS : Si Alexis, tu lis ce billet et qu’il te prends une envie irrépressible de m’envoyer un maillot dédicacé : envoie moi un tweet point2vuebasket 😉 #wish

 image

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page