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Des finales en forme d’apothéose !

On a eu le droit à un spectacle dantesque, hier en finale du Masters orléanais. Climax de la journée, les finales du simple hommes et femmes, avec un badminton de très haut niveau et qui a montré que le tournoi orléanais, à l’heure où l’on se pose des questions sur l’édition 2024, comptait dans le monde du badminton mondial.

Ce sont les hommes qui les premiers ont donné des frissons de plaisir et du très haut niveau aux spectateurs présents. Et si le Palais des Sports étaient loin d’être garni à son maximum, les absents auront bien eu tort.

On venait à peine de se remettre de la première finale du jour, un double mixte disputé, que les deux surprenants finalistes du simple homme, Priyanshu Rajawat (n°48) et Magnus Johannesen (n°49) entraient dans l’arène. Rajawat, plus vifs, aux réflexes aiguisés, félin qui attrape tous les volants, arrivait à se détacher dans le premier set. Et Johannesen, malgré une entame où il faisait le premier break, devenait spectateur de sa propre finale, n’y arrivait pas. L’Indien creusait l’écart (13-11, 18-11) et empochait la première manche.

Finale du Masters Orléans de Badminton
Johanessen se sera bien battu mais a cédé en fin de match

On avait vu Johannessen revenir déjà dans ce tournoi et personne ne voulait l’enterrer. Des tribunes, les « Let’s go Danemark » se faisaient de plus en plus insistants. De plus en plus forts. Johannessen se transformait et trouvait des failles. A 14-9, on le pensait sur les bons rails mais Rajawat lui infligeait un 7-0 qui aurait pu le mettre à terre (14-16). Non ! Johannessen a de la ressource et s’il l’avait déjà prouvé, il en faisait encore l’extraordinaire démonstration. Revenu à 17-17, il réalisait la meilleure fin de set pour espérer encore dans cette finale de Super300. Le match devenait merveilleux de tension. Rajawat mettait fin à la suprématie de son adversaire, se rappeler à son bon souvenir et se détachait (5-0). Le danois ne s’affolait pas, refaisait son retard et remportait même ce qui devenait le plus beau point du match pour recoller à 8-7. Rajawat mettait un peu de temps à se relever, lui qui avait beaucoup donné dans ce rallye infini. On pouvait penser qu’il allait alors céder physiquement. Mais non, le félin bondissait encore, se détacher et remportait la finale. SU-PER-BE ! Rajawat était tout sourire sur le podium, lui qui gagne quatre places au ranking l’ancrant un peu plus dans le Top 50 mondial.  « Pour être honnête, je ne pensais pas pouvoir gagner (au début de la compétition) mais j’ai fait de mon mieux et cela s’est avéré suffisant. Je suis très heureux », déclarait l’Indien après sa victoire

Des finales en forme d’apothéose ! 2
Rajawat, a réussi une finale quasi parfaite.

Chez les femmes, même tension et même finale. On attendait Carolina Marin. On a eu Carolina Marin. Mais là où l’on pensait que les choses allaient être facile, elles se compliquaient dans les deux premiers sets. La seconde manche devenant même le premier set perdu par l’espagnole dans le tournoi. La faute à une Beiwen Zhang (n°16 et ex n°9) qui donnait du fil à retordre à Marin. Et pourtant le match commençait tranquillement pour l’ibère qui prenait les devants (6-6, 15-8). Mais Zhang était présente et causait bien des torts à Marin qui en balbutiait son badminton. Et il fallait un trésor d’ingéniosité et d’expérience pour empocher le set (25-23). Zhang était fâché et inscrivait un 8-0 pour prendre les devants et ne plsu les lâcher (14-2, 21-9). Allait-on assister à un coup de tonerre ? Non, Marin faisait tout pour user de ruse et de pettits coups tactiques. Elle jouait parfaitement sa partition dans un troisième set dominé de la tête et des épaules. Le Super300 orléanais était pour elle et elle sera désormais 4ème mondiale. Marin, dont le dernier titre remontait à  l’Open de Suisse 2021, a donc remporté ses sept derniers duels contre son adversaire américaine. « Mon objectif principal pour cette semaine était d’améliorer mon jeu et je pense que je suis sur la bonne voie. Je dois continuer à croire en moi. », concluait Carolina Marin

Des finales en forme d’apothéose ! 3
Carolina Marin, ici, en demi-finale pointe désormais à la 4e place mondiale

En double, chez les hommes, Chen Bo Yang et Liu Yi n’ont eu besoin que de deux tournois pour remporter dimanche leur premier titre du HSBC BWF World Tour au Masters d’Orléans 2023 .

Les jeunes Chinois qui ont fait leurs débuts sur le circuit au Thailand Masters fin janvier avant de remporter le Super 100 Ruichang China Masters il y a trois semaines ont dominé le tournoi. Après avoir débuté par les qualifications, la paire n°81 mondiale est allée jusqu’au bout, battant les troisièmes têtes de série Muhammad Shohibul Fikri / Bagas Maulana  (21-19 21-17) en finale.

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