cultureCinémaCulture

The Fabelmans, l’enfance d’un génie amoureux du cinéma

Dans son nouveau film, Steven Spielberg revient aux sources de son amour du cinéma, de son questionnement sur la famille et sur ses propres fondations. Un film intime éblouissant.

Le 10 décembre 1952, Samuel Fabelmans est emmené par ses parents au cinéma. L’enfant est ébloui. Le cinéma sera sa passion, difficile à maîtriser. Ce sera son arme pour appréhender la vie, celle de ses proches, de sa famille. Samuel regarde à travers l’objectif ses parents et la projection lui révèle une certaine vérité. 

The Fabelmans, l'enfance d'un génie amoureux du cinéma 2
(from left) Burt Fabelman (Paul Dano), younger Sammy Fabelman (Mateo Zoryan Francis-DeFord) and Mitzi Fabelman (Michelle Williams) in The Fabelmans, co-written and directed by Steven Spielberg.

Il est difficile de voir ce film en oubliant pendant 2h30 qu’il est écrit et réalisé par Steven Spielberg. Adolescent, je découvrais le cinéma sur lequel régnait, avec discrétion, Spielberg. Il avait le statut du plus grand réalisateur au monde, capable d’émouvoir, de surprendre, de faire sursauter tous les publics. Il était le narrateur suprême. 
Dans ce film, à l’instar de quelques films et séries des années 80, on suit la vie sinueuse (parfois) d’une famille américaine un peu chaotique. Quelque chose va se briser entre les membres de cette tribu. Le drame est perceptibes dès le début car la famille est fragile. La caméra de Spielberg suit le cours de cette vie, reflet de la sienne (jusqu’à la vingtaine environ), avec élégance, tendresse et une certaine magie. 

The Fabelmans, l'enfance d'un génie amoureux du cinéma 3


Ponctuellement, des scènes interpellent par l’intensité de leur écriture, du jeu. On voit alors les personnages se forger grâce à la douleur de leurs émotions : le choix d’une autre vie, la confrontation au réel… Le récit ne laisse pas indifférent, reposant beaucoup sur l’affection émanant des personnages. Chacun a ses failles mais avance cahin-caha vers une certaine joie. Celle de Samuel s’appelle le cinéma. Le 7eme art le protège et le déchire en lui révélant la part cachée du monde. Sans jamais tomber dans les formulations faciles, Spielberg capte le miracle de chaque projection grâce à des interprètes investis. Le cinéma se voit par ce qu’il provoque sur les visages des spectateurs et spectatrices. 
Steven Spielberg reste un grand conteur, un faiseur de films, un créateur d’images aux mille idées. Malgré des longueurs, le film dévoile les coulisses de son laboratoire de création sans jamais éventer le mystère de son imaginaire. 


Actuellement au cinéma Les Carmes et au Pathé Place de Loire

The Fabelmans de Steven Spielberg avec Michelle Williams, Paul Dano, Gabriel LaBelle, Julia Butters, Judd Hirsch, David Lynch…

Afficher plus

Julien Leclerc

Insatiable curieux avec un blog littéraire Le Tourneur de pages (c'est le premier lien ci-dessous)

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page