ORION 2023 – l’exercice inédit de l’armée française
Initié dès 2021, ORION 2023 (Opération de grande envergure pour des armées Résilientes, Interopérables, Orientées vers le combat de haute Intensité et Novatrices.) est un exercice majeur des armées françaises dont la 2ème phase a débuté le 21 février à Castres, dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entrainement en interarmées et en multinational, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité « On renoue avec un passé que je n’ai moi-même, pas connu, un exercice de cet envergure, nous ne l’avions pas vu depuis une trentaine d’années, cela date d’avant la guerre froide. » déclare le Colonel Vernet.
Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle). D’une grande ampleur, ORION 2023 marque le retour des grands exercices sur le territoire national. Plus particulièrement, la phase 2 de l’exercice ORION a mobilisé 7000 militaires dont les unités de transport de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, dans près de 14 départements du Sud de la France, en mer et dans l’espace aérien. « Aujourd’hui la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy met six A400M en vol pendant un exercice, c’est un inédit, c’est du jamais vu. On peut mettre six avions en vol mais pour un exercice seul pendant une durée importante on ne l’avait jamais fait.» explique le Colonel Vernet.
Dans le cadre d’un scénario d’entrée en premier sur un théâtre d’opérations, cet exercice interarmées et interalliés est marqué par une opération aéroportée dans la région de Castres, le débarquement d’une force amphibie dans la zone de Sète, une manœuvre terrestre principalement en région Occitanie, sur un axe Sète-Castres-Caylus-Cahors.
Plus d’une centaine de parachutistes déployés
Entre 60 et 80 paras dans chaque A400M ATLAS (notamment de la 11e brigade parachutiste de l’armée de terre) ont été déployés sur le terrain de Castres. Le Capitaine Baptiste, commandant de bord sur l’A400M ATLAS : « Sur cette simulation de mission j’étais copilote sur l’un des avions qui transportait des passagers. En terme de contraintes, il faut imaginer et évaluer les situations. Il y a vraiment toute une logistique. Ensuite dans les airs, il y a toute une situation tactique qui elle était propre aussi à pouvoir évoluer ». Cet entraînement à grande échelle en terrain libre répond aux exigences de préparation opérationnelle des armées en termes de réalisme, d’élongations, mais aussi de prise en compte des facteurs locaux (coordination avec les acteurs locaux, interactions avec la population, préservation des infrastructures et activités économiques). ORION représente ainsi l’occasion pour la population de voir les militaires en action et de leur témoigner leur soutien. Ce contact avec les territoires manifeste la vitalité du lien armées-nation, contribuant à la cohésion nationale.
La base aérienne 123 d’Orléans-Bricy sera au cœur de la phase 4, qui se déroulera fin avril-début mai, phase d’engagement majeur de l’exercice ORION. Elle accueillera un poste de commandement de parachutistes et des milliers de militaires.