Un jour un film : La Haine
Durant le confinement, on vous propose de (re)découvrir des réalisateurs. On commence cette semaine avec Wes Anderson.
Rappel listing : https://piao.fr/2020/04/redecouvrons-des-realisateurs/
Mathieu Kassovitz
Fils de Peter Kassovitz, réalisateur de documentaires, il fait partie de cette première génération de réalisateurs français qui assument l’influence d’un certain cinéma américain. Cinéaste du style et du geste. Il est le fer de lance avec d’autres d’une nouvelle génération qui apparaît entre 1995 et 2000. Ancré dans les réalités de son époque, ses films témoignent d’une virtuosité remarquable et de son amour pour le 7e art.
La Haine
En 1995, dans une banlieue ordinaire, 3 potes traînent leur ennui et leur jeunesse. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie, après une nuit d’émeutes provoquée par le passage à tabac d’un jeune lors d’un interrogatoire de police.
Film coup de poing, Kassovitz explore un monde encore absent des grands écrans : la banlieue. La Haine est un film dense et grave. Il a pour lui la force et l’énergie de donner la parole à des personnages qui ne l’avaient pas jusqu’à présent. Bien qu’ancré dans une actualité brûlante, le film est une chronique stylisée plus qu’un message politique. En utilisant du noir et blanc, Kassovitz fige ses acteurs – Vincent Cassel dans son 1er rôle marquant – dans un instantané brute.
Dans ce film acte de naissance d’une génération, il y a du Scorsese et du Spike Lee autant que du Costa-Gavras. Culte.
Et vous, vous en avez pensé quoi ?
Prochain film : Assasin(s)