» Les tribulations d’une apprentie mélomane » Episode 3 : Eve Risser peint le Grand Canyon .
Troisième soirée pour moi hier avec le concert d’ Eve Risser et le White Desert Orchestra . De beaux instruments sur scène ( basson, sax baryton, flute traversière, piccolo, clarinette basse, basse, guitare éléctrique, batterie + grosse caisse, petits objets surpenants qu’elle rajoute/frotte/claque sur les cordes de son piano … ), des curiosités auditives, visuelles qui m’ont interessées pendant 40 min mais … je n’ai pas réussi à prendre le wagon ce soir !
Le projet prend sa source dans les canyons américains, et représente la lourdeur , la pression minérale de la géographie rocheuse. La composition alterne des séquences ouvertes, des plages de liberté pour les musiciens avec des moments écrits. Le fait que je n’aie jamais vu ces paysages de mes propres yeux me ferme peut être à cette peinture musicale … mais je ne suis pas entrée. Cette performance ne parvient pas à m’atteindre ni à me toucher.
Eve Risser, sympathique, se lève pour expliquer son projet en quelques mots » je ferais court car les beaux discours sont parfois vilains » sourit la pianiste. Elle souligne également le risque pour une partie du public de ne pas ressentir la tension qu’elle souhaite décrire de ces magnifiques paysages rocheux. Navrée Eve, j’aurais aimé être dans l’autre catégorie !
Cette soirée a été intéressante car j’ai eu un exemple de création qui dépasse les codes mélodiques, rythmiques auxquels j’étais habituée. J’ai aimé voir le jeu, la création des sons par l’utilisation inhabituelle des instruments. Ce type de prestation me fait penser à une bande originale, peut être m’a t-il manqué l’imaginaire suffisant pour l’image !
Je n’ai pas assisté à l’after de Jozef Dumoulin et son Fender rhodes mais je vous présente deux jolies photos prises par Sébastien Richard 🙂