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L’Iris blanc, la 40ème aventure !

Astérix est de retour ! Toujours dessiné par Didier Conrad, c’est le romancier et auteur de BD Fabcaro qui est à l’origine de cette nouvelle aventure.

Ce nouvel album nous ramène dans le village gaulois où le calme légendaire est perturbé par l’arrivée de Vicévertus, médecin-chef des armées de César. Il a soumis l’idée de lutter contre la potion magique par la « pensée positive ». Celle-ci doit enlever aux irréductibles gaulois l’envie de combattre.

L'Iris blanc, la 40ème aventure ! 2

L’ennemi en question est bel homme. Élancé, le sourire large et la crinière au vent, l’homme tente de semer l’apaisement. Ses aphorismes noient l’esprit des gaulois qui, chacun leur tour, se les approprie. On sent la joie de Fabcaro de jouer avec les noms des personnages, les jeux de mots et les répliques sirupeuses de Vicévertus. On retrouve également cette envie des auteurs d’utiliser l’univers d’Astérix comme un miroir déformant de notre présent. La bienveillance, la morale assommante sont souvent épinglés et cette idée n’est pas forcément d’une grande nouveauté.

Le début de l’album est animé par une belle énergie. On fait le tour de la discorde qui s’immisce dans le village. Mais une discorde qui prend la forme de l’union et de la tolérance. Finie la bataille du poisson pourrie ! Fini les baillons pour le barde ! Quand l’histoire se concentre sur le chef et sa femme, l’énergie se perd. Et je dois avouer une légère nostalgie pour mes lectures d’enfant. Quel est le secret des premiers albums de Goscinny et d’Uderzo ? peut-être une histoire très solide avec un choix défini d’angle. Soit dans la village où chaque habitant prenait sa place dans l’aventure. Soit une folle épopée à travers un pays où les rebondissements s’enchaînaient avec fougue. Ce nouvel album est entre les deux. Il n’est pas déplaisant et témoigne de l’influence éternelle de grands auteurs. Mais la recette d’un album inoubliable s’avère être comme celle de la potion magique. Mystérieuse.


L’Iris Blanc, Fabcaro et Didier Conrad, Hachette, 10,50€

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Julien Leclerc

Insatiable curieux avec un blog littéraire Le Tourneur de pages (c'est le premier lien ci-dessous)

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