Semaine d’exercice « BASEX » sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy
Hier, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a été le théâtre d’un exercice de grande envergure de secours aux victimes basé sur un scénario d’un crash d’un A400M ATLAS lors d’un meeting aérien. Explications.
« Vous avez mis les pieds sur la base aérienne et peut être que sans le savoir, vous êtes entrés au cœur des opérations ». Le ton est donné par le Colonel Guillaume Vernet, Commandant de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy.
A l’intérieur de la salle de cinéma de la base, toute une mise en scène se confectionne. Les pompiers préparent une centaine de plastrons qui joueront les victimes avant de rejoindre la zone de crash. Des plaies plus vraies que nature se dessinent sur le bras, une jambe ou le visage des blessés.
Cette simulation, qui s’inscrit dans le cadre de Basex, exercice semestriel de l’Armée de l’Air et de l’Espace, a pour objectif la mise en œuvre du plan ORSEC et plus précisément, sa disposition NOVI (nombreuses victimes).
La caractéristique de cette journée, est d’évaluer le risque, d’imaginer la pire des situations, une crise majeure que la base aérienne aurait à traiter sur son site. Évaluer la robustesse de tout les plans, l’ensemble des plans de secours est déclenché avec l’appui des entités externes ; la préfecture, les autorités judiciaires avec l’appui du procureur, les pompiers, les hôpitaux.
S’assurer de la sécurisation de la zone de l’accident, avoir une action bénéfique.
« Le risque est un élément inhérent de nos opérations, de notre quotidien. On mesure ces risques, on prend toutes les mesures d’atténuation que l’on peut avoir. On ne peut pas éliminer le risque. Notre quotidien est de le gérer mais c’est aussi d’envisager le pire. »
Le Colonel Guillaume Vernet
Depuis la tour de contrôle, l’Adjudante Ludivine, contrôleur de la circulation aérienne, s’assure du bon fonctionnement des aéronefs qui se trouvent sur la plate-forme aéronautique d’Orléans-Bricy et dans les espaces aériens. Déclencher les secours, connaître la position de l’aéronef pour les diriger au bon endroit. Des actions reflex sont à appliquer afin qu’ils arrivent le plus rapidement possible, tout en contrôlant parallèlement le trafic aérien.
Des zones qu’il faut imaginer en trois dimensions dans lesquelles des aéronefs évoluent et qu’elle doit gérer. « Nous travaillons à plusieurs bien évidemment, il y a une personne qui va gérer au sol sur la plate-forme, une autre qui va gérer tout ce qui se trouve au niveau de la piste et ce qu’on appelle le circuit d’aérodrome, et celles qui vont gérer les aéronefs à l’approche. On a besoin du radar pour pouvoir les localiser sur un écran et on va les gérer à ce niveau là. » nous explique-t-elle.
Crédit photos : Audrey PIAO