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La Nomophobie : sommes-nous des junkies du numérique ?

Déclarée « peur de l’année 2018 » par le comité du Cambridge Dictionnary, la nomophobie vient de l’anglais « no mobile-phone phobia », et décrit la « peur irrationnelle d’être séparé de son téléphone portable, ou de ne pas pouvoir s’en servir ».

Contrairement à la dépendance aux jeux d’argent, cette addiction n’est pas reconnue en France. Et pourtant, il semblerait qu’elle touche un grand nombre de personnes, toutes générations confondues. Et vous qui nous lisez, êtes-vous nomophobe ?

Un fléau générationnel ?

La Nomophobie : sommes-nous des junkies du numérique ? 2

Il semble évident que les jeunes générations sont les plus touchées : alors que 42% des français admettent une addiction à leur mobile, ils sont 78% chez les moins de 25 ans à se déclarer accros. « Accro » signifiant dans ce cas précis « incapable de ne pas consulter son smartphone pendant une heure ». 

Ne nous faisons pas d’illusions : à différents degrés, on est tous malades ! D’après les chiffres, nous consultons notre téléphone en moyenne 221 fois par jour. Selon la Sécurité Routière, chaque français enverrait en moyenne 159 sms par semaine, contre 19 en 2009. En voiture c’est encore pire ! L’usage du téléphone portable serait la cause de 7% des accidents mortels. Des chiffres qui interrogent…

Pourquoi sommes-nous nomophobes ?

Comment est-il possible qu’un si petit objet ait autant de pouvoir sur nous ?

Tout simplement parce que le smartphone rassure : on peut se géolocaliser, consulter internet à tout moment, joindre et être joignable. Il nous accompagne partout, et nous aide pour tout ! Quel parent n’a jamais justifié l’achat d’un smartphone à son enfant par « ça me permet de savoir où il est, ça me rassure ».

Une sécurité illusoire : cela signifie-t-il pour autant que l’enfant est protégé ? Et l’estime de soi dans tout ça ? Avoir un petit assistant personnel dans la poche c’est réconfortant, mais n’en finirait-on pas par penser qu’on est incapable de se débrouiller seul ? Sans parler des dommages causés sur l’entourage, au sein du couple, ou même à l’école pour les plus jeunes.

Orléans ne fait guère mieux !

Vous avez été nombreux à répondre à notre sondage sur le sujet (merci à vous !), et les résultats sont sans appel : sur 171 participants tous âges confondus, 115 personnes (67,8%) reconnaissent ne pas pouvoir se passer de leur téléphone, et être angoissé à l’idée de l’oublier ne serait-ce qu’une journée. Encore une fois, on distingue un clivage jeunes/moins jeunes : parmi ces personnes, 73% ont entre 18 et 30 ans.

Les chiffres parlent pour nous : les orléanais sont aussi accros que leurs voisins ! A votre avis, ça se soigne ?

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3 commentaires

  1. Aujourd’hui les mobiles occupent une place importante et cela ne risque pas de changer au vu des constructeurs qui ne cessent d’innover.

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