Musiqueculture

Minora, une association solidaire des musiciens orléanais

Faire jouer des groupes en condition studio, voici le projet de l’association MINORA qui met à disposition un espace et les compétences d’un membre pour valoriser les artistes et leur faire gagner en visibilité. Beau projet pour cette association, qui souhaite aider avec ses moyens, le secteur culturel et musical. Rencontre avec Guillaume Valette, pour en savoir plus ce dessein ambitieux et solidaire.

L’association Minora existe depuis plusieurs années, sous l’initiative de Guillaume Valette. Son but à sa création était de promouvoir la culture, créer des rencontres inter culturelles. L’asso s’est ensuite orientée vers la musique, pour enfin prendre un nouveau virage à la sortie du premier confinement, en réduisant en même temps ses effectifs.
L’idée a germée en avril- mai dernier, au moment où Guillaume voit alors sa situation professionnelle s’effondrer (il est musicien et travaille en parallèle dans le monde du spectacle) et entame un épisode difficile de remises en questions. Plus d’évènements, plus de concerts et donc par conséquent beaucoup de temps à tuer…ou à donner ! L’envie insatiable de filer un coup de main aux artistes apparait, et il a conscience qu’il possède les conditions optimales pour créer quelque chose. Sa compétence, du matériel à disposition (de l’asso et perso), du temps et un endroit que l’asso peut exploiter. En effet, Minora est liée à la compagnie théâtrale Entr’Act qui donne son accord pour leur faire bénéficier de ses locaux. « Il n’y a plus qu’à » comme on dit !

L’été sera consacré à créer le studio localisé dans l’Allier. Le 1er test a lieu en septembre, le second en octobre pour une toute première diffusion inaugurale en novembre.

@NikoMagnus et @Eldastudio
Les membres de l’association MINORA : Salomé Lelait, Jean Paul Sellier et Guillaume Valette
@NikoMagnus et @Eldastudio

Le projet

Actuellement Minora dispose de fonds propres pour défrayer les artistes (transport, nourriture…), l’association à but non lucratif de loi 1901, a pour seul objectif l’aide aux artistes. Pour pérenniser le projet et peut être permettre ensuite de fournir un cachet aux groupes si le concept se développe bien, une campagne participative est en train d’être mise en place. Elle engagera mensuellement les personnes souhaitant faire vivre la structure. Plus qu’une cagnotte ponctuelle, il s’agira donc ici de devenir mécène du projet.

Minora, une association solidaire des musiciens orléanais 2

La musique

Ils souhaitent une direction artistique éclectique. Le seul critère de sélection pour le moment est l’efficacité du groupe a produire un rendu satisfaisant en un temps réduit. « Les groupes émergents seront les bienvenus mais il faut un minimum qu’ils soient rodés à l’exercice. Ce n’est pas du réel live, il y a la possibilité de recommencer si ils se trompent, mais modérément, on ne pourra pas y passer la semaine. » nous explique Guillaume. En plus du live, Guillaume réalise une interview du groupe, puis réalise le mixage et le montage. « Tout ce travail demande un peu de temps et je suis seul, donc un groupe par mois pour commencer sera l’objectif. « 
Plusieurs artistes orléanais se sont déjà rapprochés de Minora : EDISON, le beatboxer SUPERNOVA, Franck Sallé…le groupe orléanais NOPE a d’ailleurs inauguré les live sessions avec une diffusion il y a quelques semaines.

Sauver les meubles

Guillaume est clair, ce projet est avant tout une proposition pour tenter de sauver les meubles, face à l’effondrement du système culturel. Il est conscient que cela ne répond pas à la catastrophe que connait le secteur actuellement, mais au moins ils agissent. D’ailleurs ceci n’est pas un appel à ce que la culture devienne numérique, ce n’est pas l’avenir qu’il souhaite à son métier ! Il s’agit, à son niveau, d’apporter un peu d’aide … à bout de bras.

Produire et diffuser

Les contenus ainsi créés sont diffusés sur les réseaux Minora, ainsi que ceux des artistes. L’idée est aussi ici de développer des canaux de diffusion attractifs, et que via un fonctionnement en toile d’araignée, il devienne un tremplin de visibilité pour les petits groupes. Favoriser l’enregistrement de 8 groupes à notoriété basse-moyenne et accueillir deux groupes connus pour porter les autres. C’est un système de promotion bien connu pour valoriser les artistes émergents même si il est quelque fois squeezé « Par exemple, quand vous ne voyez que des grosses têtes d’affiches sur un festival, ça signifie qu’aucun petit groupe ne sera porté en première partie ou sur une scène à proximité et c’est dommageable pour eux.« 


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➡️ Retrouvez les réseaux de MINORA :
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Aurélie

Expatriée Orléanaise engagée dans la promotion du dynamisme culturel , sportif and co de cette chère ville ... Car quelques fois il suffit d'ouvrir un peu ses oreilles et ses yeux pour faire des infidélités agréables à son canapé :) - Accessoirement kiné débordée et débordante , addict -

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