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Époustouflant ARCHIVE sur la scène du Théâtre d’Orléans

Pour ses 25 ans, la formation anglaise s’offre une grande tournée rétrospective et passe par la France. Le 22 novembre dernier, en collaboration avec l’Astrolabe ils jouaient à guichet fermé dans le cadre de la programmation de la Scène Nationale d’Orléans.

Qui est ARCHIVE ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit rappel sur notre sujet s’impose. ARCHIVE est né en 1994 dans le sud de Londres autour des deux piliers Darius Keeler et Danny Griffiths. De collaborations artistiques en départs, l’effectif du groupe n’a cessé d’évoluer en même temps que sa musique.

Le trip-hop originel qui le caractérisait s’est progressivement mêlé à du rock progressif et à de l’électronique pour produire des mélodies enivrantes et enveloppantes. Des mélodies hautement portées par les trois leaders vocaux, Maria Q, David Penney et Pollard Berrier. Leur musique définitivement intense, mélancolique et grandiose ne laisse pas indifférente puisqu’à ce jour, ARCHIVE compte à son actif douze albums studio et se trouve souvent en tête d’affiche de festivals européens.

2Oh30, ça commence

La salle Touchard s’assombrit peu à peu. On entend aussi les tempos lancinants d’une musique qui se fait de plus en plus forte, de plus en plus présente. Sans même que les inconditionnels du groupe ne s’en rendent vraiment compte, ARCHIVE installe d’ores et déjà l’atmosphère. Tout devient subitement noir quand, tout à coup, des lumière bleues et violettes s’imposent à nous et des silhouettes entrent sur scène. Le spectacle peut commencer. Les titres Lights, You make me feel, Fuck you, Pills, Bullets, Kings of speed s’enchaînent. On comprend vite que l’on va assister à du lourd, du très lourd.

La setlist proposée est très bien choisie puisqu’elle reprend quasiment l’ensemble des albums, et permet de retracer les différentes étapes du groupe.

Les trois interprètes vocaux (Maria, David et Pollard) se succèdent et parfois même se rencontrent. Quand les deux garçons ne chantent pas, ils reprennent leur instrument pour accompagner les cinq autres membres sur scène. C’est beau et puissant. Les sons rocks se mêlent aux rythmes planants du trip-hop et de l’électronique.

La claque

Là où ARCHIVE frappe fort sur cette tournée rétrospective, c’est sur le travail des lumières. Le public vit une expérience unique où chaque lumière est parfaitement synchronisée aux variations de musique. À chaque chanson, on change d’univers visuel; du bleu, du vert, du rouge, des murs de lumières, des sabres de lumières. À l’image de Darius Keeler aux claviers qui semble comme possédé tant il vit le moment, ARCHIVE ne nous laisse aucun répit. ARCHIVE ne se laisse aucun répit.

Le public est totalement envoûté. Scotchés à leur fauteuil, les spectateurs (pour la plupart des fans de la première heure) scandent les paroles percutantes des chansons. Ils sifflent et applaudissent pour saluer les prestations vocales, musicales et visuelles. On voit les têtes battre le rythme. Étonnement, personne n’ose se lever pourtant on a vraiment cette sensation que les corps ne demandent qu’à s’exprimer.
Il faudra attendre le rappel après 2h de représentation pour que tout le monde reste debout. On entend même crier des « restez debouts » !

Pour le rappel, ARCHIVE a choisi d’interpréter Again , l’une de ses chansons emblématiques tellement mélancolique et puissante à la fois. À peine les premières paroles chantées par la belle voix de David Penney retentissent dans la salle Touchard, que le public ne peut s’empêcher de l’accompagner. Un moment suspendu dans le temps. À ma gauche, un homme complètement habité danse les yeux fermés et à ma droite une femme pleure, elle essuie ses larmes. Les sons des guitares finissent par se taire, les lumières des projecteurs par s’éteindre. Ça y est c’est fini.

ARCHIVE a gâté le public orléanais en passant par notre ville.
Certains diront peut-être qu’ils auraient souhaité davantage d’échanges verbaux avec les spectateurs, mais proposer un concert d’une telle durée (2h20) et d’une telle qualité fait qu’on oublie vite ce détail.

Crédit photos : Anne Bardas Photographe

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Anne

"Une photographie, c'est un fragment de temps qui ne reviendra pas" (Martine Franck). Photographer, fitness girl, fashion addict, positive mind philosophy, half french / half spanish.

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2 commentaires

  1. Hi there,

    I’m getting in touch regarding the photos you took of Archive during their live shows. I’m wondering whether it would be possible to use your photos for their social media, we will of course give you credit. If so, would it be possible for you to send over the images without the tags on them? And let us know your Facebook/Instagram/Twitter handles so we can credit you.

    Thank you!
    Dana
    Big Life Management

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