La dernière répétition du défilé aérien du 14 juillet a eu lieu ce lundi 11 juillet au-dessus des Champs-Elysées.
Cette ultime répétition permet à chaque patrouille d’avions et d’hélicoptères de s’entraîner à défiler dans l’axe de la plus célèbre avenue du monde.
Nous avons pu prendre part à cette dernière étape depuis le sommet de l’Arc de Triomphe qui offre une vue imprenable sur l’ensemble du dispositif des aéronefs.
Nous avons rencontré le Commandant du défilé aérien, le Général de division aérienne Louis PENA, et le Lieutenant Colonel Thomas, officier de défense solaire.
L’ORGANISATION DE LA RÉPÉTITION DU DÉFILÉ AÉRIEN DU 14 JUILLET
Lundi fût la dernière étape avant le jour J.
Depuis le sommet de l’Arc de Triomphe, le poste de commandement de conduite et de coordination « étoile » contrôle l’opération.
Deux tiers du dispositif dont 40 avions et 20 hélicoptères étaient mobilisés.
Le travail consistait à régler le timing, être ponctuel sur l’heure pour les télévisions, afin que tout s’enchaîne correctement pour les troupes qui défileront au sol et dans les airs.
Respecter les alignements pour les spectateurs qui seront présents sur les Champs Elysées. La sécurité doit être parfaitement assurée sur l’avenue, mais également à 100 km de Paris. Les avions sont à une certaine distance, en attente, qui peut atteindre de trente minutes à une heure, pour pouvoir s’aligner parfaitement sur les Champs-Elysées.
Tout autour de l’espace aérien, beaucoup de personnes travaillent, notamment les contrôleurs aériens militaires et de la DGAC (Roissy, Orly…). C’est un travail de coordination, lorsque les aéronefs défilent, le trafic aérien civil est interrompu. Un créneau doit être respecté de manière à perturber à minima l’activité civile.
Respecter l’ordre, le timing de plus ou moins 3 secondes et à plus ou moins 10 km/h, cela requiert une forte exigence en terme de précision de pilotage. Respecter la position dans les formations de manière à ce qu’elles ne soient pas décalées, ni déséquilibrées.
C’est tout ce professionnalisme qui rendra le défilé beau aux yeux des concitoyens.
Le Général Louis PENA
LE BILAN DES RÉPÉTITIONS
Pour le Général Louis Péna, c’est un travail très remarquable.
Globalement ils sont prêts à défiler.
Il y a encore quelques ajustements, notamment lorsqu’ils se retrouvent derrière un avion imposant, des turbulences peuvent survenir et l’avion peut avoir du mal à se stabiliser. Les contrôleurs doivent lui donner une altitude de passage différente pour l’affranchir de cette turbulence, respecter quelques espacements.
LES NOUVEAUTÉS QUE LES SPECTATEURS POURRONT ADMIRER CETTE ANNÉE
Il y a de grands principes qui restent, comme l’ouverture du cortège par la Patrouille de France. Cette année un drône REAPER volera avec les aéronefs de dernière génération; le rafale, l’A400M ATLAS, mais également avec des avions des années 60 de l’aéronavale, de l’aviation légère de l’armée de terre.
Tout ces aéronefs doivent voler ensemble, respecter des mesures de sécurité, sachant qu’ils n’appartiennent pas tous à la même armée, ni au même ministère.
C’est une communauté d’aviateurs qui démontrent aux français ce qu’ils savent faire.
L’armée de l’air et de l’espace détient des avions à réaction comme l’A330 de AIRBUS qui est un avion extrêmement performant.
Les aéronefs sont multi missions; missions de résilience, d’évacuation de patients atteints de la COVID pour les emmener d’une région saturée, vers les hôpitaux qui les prendront en charge.
Les avions de combat sont engagés sur le front oriental de l’OTAN. Il y a les hélicoptères de la sécurité civile. Un CANADAIR devait défiler, mais, étant en action contre le feu, n’a pu être présent ce jour.
« Vous mélangez histoire, actualité, je trouve que c’est un moment passionnant. »
Le Général PENA
INTERVIEW DU COLONEL THOMAS
Crédit photos et vidéo : Audrey PIAO
